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Tout le monde porte un masque. Tout le monde se cache derrière ce masque. On regarde tous les autres passer et on se dit que jamais au grand jamais il ne nous faudra faire tomber le masque ; parce que nous savons tous qu’une fois le masque retiré c’est la déchéance qui nous attend. Nous tombons tous dans l’horreur, dans le rejet et finalement on nous enterre pour finalement nous oublier… A jamais. Mais lui, tu le sais n’est-ce pas Violet ?! Tu le sais que son masque n’est pas comme celui des autres, il ne se fissurera pas ! Car son masque à lui, il se l’est façonné par lui-même, et ne l’a pas vu se former pour se protéger des autres. Pas la peine de se protéger des autres quand on attaque en premier, n’est-ce pas ?!


Toi aussi tu portes un masque. Le masque de la beauté, ce magnifique masque aux joues roses encadré de jolies boucles blondes. Ce masque qui attire les gens. Joli papillon que tu es, magnifique biches aux yeux envoutants. Tu berne ton monde. Fallait-il donc s’étonner que tu sache reconnaitre parmi le monde ceux qui te ressemblent le plus ?! Toi non plus tu n’es pas passé inaperçue. Toi aussi tu as vu ton masque se fissurer quand tu l’as rencontré. Des secrets. Des manipulations. Des mensonges. C’est son monde à lui. Le tien aussi. Mais après tout, n’est-ce pas celui de tout le monde ?
Tout le monde ment. Tout le monde se moque de la réalité… Mais tu le sais, entre vous, ce n’est rien d’autre qu’un jeu de dupe. Une œillade. Un sourire. Un envoutement. Une étreinte peut-être… Après tout qui pourrait-t ‘en empêcher ?! Il n’y a pas d’honneur à crever d’envie, et ton honneur à toi a foutu le camp y a déjà un certain temps.

Minuit. On ne sait jamais vraiment qu’elle teinte prendra cette heure ; rouge sanglant, jaune lumineux, noir d’encre… Mais une chose est sûre c’est que vous êtes les instruments de minuits, une palette de diverses couleurs que vous étalez durant des heures et des heures. Ensemble ou non. Pourtant, tu le sais, tu le sens, cet être n’est pas normal. Il n’est pas comme toi. Pas non plus comme les passagers de minuit, ni comme les simples rêveurs. C’est un être à part entière, il appartiendrait presque aux deux mondes… Mais comment expliquer ça ?! Et quel intérêt de vouloir l’expliquer ?!
Il n’y a après tout que ce frisson qui te parcourt l’échine quand il se rapproche de toi qui t’importe. Frayeur. Excitation. Passion. Tu n’en sais rien, tout se mélange dans ta tête. Tout. Mais qu’importe, tu continues à te frayer un chemin dans les rêves avec lui, il faut te l’avouer, tu aimes sa compagnie, tu aimes sa folie, et tu voudrais que cela dure à jamais.


A ton sens il n’a pas la moindre faiblesse ? Tu le verrais presque comme un dieu si tu avais la foi… Mais soyons clairs. Tout du moins, sois lucide, il est dangereux, même pour toi Violet. Un jour, à trop vouloir jouer avec ce démon dément, tu te bruleras les ailes, et va savoir si déjà tu ne te consume pas.

Depuis combien de temps visite tu ses rêves ? Toi-même tu as oublié. Tu as même oublié comment tu t’es retrouvé un jour dans ses rêves, et pourquoi tu l’as choisi lui. Il était tout petit à cette époque, un simple petit garçon qui n’avait rien demandé à personne, mais tu t’en fichais n’est-ce pas ?! Mais tu n’avais pas besoin de raisons, tu avais juste besoin d’un peu de compagnie, parce que oui, à cette époque, tu n’étais pas encore totalement folle, il te restait encore un poil de lucidité. Peut-être même un peu de sympathie, et la jeune fille que tu étais à l’époque avait juste besoin d’un peu de compagnie. C’est avec le temps que cela a commencé à déraillé, et tu as choisi un chemin bien tortueux. Un chemin que tu allais commencer à implanter petit à petit dans l’esprit de ce petit Charles.
Tu as alors commencé à murmurer à son oreille toutes les infamies que tu provoquerais par sa faute, par ses fautes. Il n’y était pour rien, mais un besoin grandissant de faire le mal, de rependre ta douleur autour de toi t’obligeait à agir ainsi. Terrible. Horrible. Mais peu t’importait. Comment cela aurait il put te blesser toi, alors que tu te déchargeais de toutes tes états d’âmes sur le petit Charles ?!


Il ne se rend pas compte de tout cela, comment le pourrait-il d’ailleurs, alors que tu peuple ses nuits d’une terreur sans nom ? Pourtant, aujourd’hui, il n’est plus le petit garçon d’hier, c’est un homme. Un père même. Et c’est quelque chose que tu ne peux pas lui pardonner, il aurait dû rester le petit que tu aimais tant regarder, que tu aimais manipuler au doux son de ta voix.
Ne nous entonnons pas. Oui, ne soyons pas surpris de te voir t’en prendre à lui comme à son entourage. Gageons même que cela ira de mal en pis !

Vengeance. Vengeance. Doux son de la vilenie en parfaite résonnance avec les flots de sang versé. Un véritable panorama cauchemardesque s’étend à tes pieds, les morceaux de cadavres des rêveurs, des morceaux que l’on ne saurait identifier, et puis il y a toi. Tu arpente ce vilain paysage un petit sourire accroché à tes lèvres pulpeuses, tu sais ce qui va arriver, tu sais bien ce que tu vas trouver sur ton chemin et tu sais pertinemment qui sera le grand perdant de cette infamie. Les pas résonnent. Les sanglots se font entendre par-delà les flaques sanguines… Tu pourrais lui dire que tout ceci n’est pas de sa faute, mais pourquoi faire ?! Ce n’est pas dans ton intérêt… Toi, tu veux juste t’amuser avec lui ! Le faire sombrer dans la même folie que toi. Le faire souffrir autant que son père t’a fait souffrir par son abandon !


Pauvre petit Gabriel, tu portes le nom d’un ange merveilleux, et pourtant c’est le diable qui te court après. Caches-toi. Fuis. Cours. Ne te retourne jamais, et ne te fie pas à elle. Ne sais-tu donc pas que Lucifer était un ange avant de chuter ? Ne sais-tu pas que derrière les douces paroles et les visages d’anges peuvent se cacher les pires horreurs. Ta naïveté te perdra. La folie aussi. Mais uniquement si elle ne te glisse pas la lame de son couteau sous la gorge, laissant filer doucement la lame pour s’éparer le bas du haut. Méfies toi Gabriel. Méfies toi !

Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla

On ne peut pas tous se ressembler, comme on ne peut pas toujours être d’accord sur tout. Toutes nos différences sont dues à ces volontés qui nous sont propres, elles nous mènent sur des sentiers hasardeux qui fondent notre « moi-profond ». Enfin, il n’y a pas besoin d’être psychologue pour savoir que l’on ne peut pas tous s’entendre et encore moins que l’on peut vivre en paix avec tout le monde. L’humanité est autodestructrice, en atteste toutes les guerres qui ont occupé ton peuple durant des siècles et des siècles d’existence. Tu t’en souviens n’est-ce pas Violet ? Tu te souviens de ce que la guerre peut laisser comme marque ? Physique et psychologique ?
Pourtant, malgré ça, tu t’es adonné à la violence, tu mènes une guerre contre une population toujours grandissante. Ils sont peu nombreux ceux qui se mettent en travers de ton chemin. Ils sont si peu nombreux qu’on pourrait les juger inexistant. Mais elle, elle a toujours été sur ton chemin, toujours à te surveiller, toujours à t’empêcher de tourner en rond… Ou tout du moins à faire tourner rond les cauchemars de tes petites victimes.


Ennemies jurées ?! Parfait contraire. Depuis le temps que vous hantez la vingt-cinquième heure, on pourrait aisément vous qualifier de marchand de sable et de croque mitaine. Plus de quarante ans coincé dans le monde des rêves, avouons-le, ça vous forge un caractère n’est-ce pas ?! Une folie dés plus furieuse, peut-être ?! Mais chaque folie est propre à une conscience. Chaque conscience est propre à une personne. Et vous deux, vous êtes propres au monde de minuit.

Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla

Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla

Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla Blablabla blablabla