Depuis ma jeune enfance, je me montre travailleuse et perfectionniste. Doublement depuis mes études en France, j’ai fourni de gros efforts pour me permettre de frôler ma perfection. Bien que je prenne attention aux remarques des autres, je sais très bien que le monde n’est pas perçu de la même façon dans les yeux d’une autre personne. C’est pourquoi, je privilégierai toujours ce que je trouve parfait, avant les dires des autres. D’un naturel curieuse, j’en démontre sans cesse l’exemple par mes voyages en France et en Amérique. J’aime découvrir de nouvelles langues et pouvoir me permettre d’élargir mes horizons. Je suis très sociable, j’aime connaître les autres, leurs passions, divertissement, ce qui peut toujours m’enrichir moi aussi. Gourmande dans plusieurs sens du terme, quand j’aime quelqu’un, j’aime passer énormément de temps avec, et prendre du temps pour apprendre à le connaitre. Gourmande, quand je tombe sur du chocolat, j’en prends un carré, puis un autre, pourquoi pas un autre ? Rêveuse, car prise d’impatience, je préfère toucher le bonheur de mes rêves, plutôt que de l’attendre au risque de ne jamais le voir vivre. De mes rêves, va de l’ambition, je voudrai pouvoir faire quelque chose de grandiose, avoir une famille très nombreuse. Tout cela me fait sourire, mais tout est encore trop flou pour être réalisable. C’est pourquoi je peux me montrer perdue quand on essaye d’aborder avec moi mon avenir, mais peu importe ce qu’il puisse être, vous voyez déjà que le sourire l’accompagnera.

Souvent impatiente, Dieu sait si on pouvait apprendre les langues plus vite, et je peine parfois à me faire comprendre. Mais partout, vous me verrez expressive de chacune de mes émotions. Une larme facile, un sourire pouvant dégager les nuages, et faire promettre par les plus beaux rayons du soleil : un avenir doux et chaleureux. Mais en dessous de ce soleil, les nuages reviennent et me bercent d’illusions, et souvent, je croirai les pires mensonges. Car je suis sincère, spontané, et je crois souvent de façon hâtive que les autres le sont aussi. On me dit manquer de tact, je ne vais pas par quatre chemin quand je veux quelque chose, ou le fais. Ce qui va de pair avec ma spontanéité.
Finalement, on peut me trouver garçon manqué quand on me voit la première à sautiller pour vouloir jouer au foot, et tous autres sports que les mec pratiquent. J’ai le poing et la claque facile quand une éruption volcanique doit se faire.

En parlant de feu, pas ces douces flammes qu'allume ma mère pour me préparer des plats tous aussi bon les uns que les autres. Dont d'ailleurs j'ai eu l'habitude d'aller picorer en cachette. Non, un tout autre feu, dont la mémoire qu'il porte est bien plus brûlante.
Tout a commencé dans ma plus jeune enfance. En maternelle, ma mère me quittant d’un au revoir de la main, je rentre dans l’établissement, je dis bonjour aux petites têtes que je connais et aux grandes. Plus tard, à l’heure de la sieste, paisiblement endormis et bercée par la tendre et douce histoire que raconte notre surveillante. Mes joues se rougissent de plus en plus, une chaleur qui se fait de plus en plus insoutenable envahit le lieu qui est censé être le plus paisible au monde, à l’instant ? Des cris d’effrois me réveillent, et les autres enfants commencent à hurler de peur autour de moi. Prise de panique, la dame ouvre la porte et fuit en criant aux enfants de venir avec elle. La dernière dans la salle, lente d'un réveil interrompu, je me frotte les yeux, je cris s’il y a quelqu’un, mais personne. La sonnerie d’alarme assourdissante se fait entendre, je bouche mes oreilles, et je vois des bouches enflammées consommer les lieux autour de moi. Une larme commence à couler contre ma joue, et j’aurai tout donné pour la transformer en océan, et le déverser sur ces flammes. Les pleures n’arrangeant rien, je finis par essayer de bouger, les vitres explosent, je cris, pétrifiée par la chaleur dévastatrice qui se rapprochent dangereusement de moi. Je m’assois en hurlant. Puis soudain, je sent une main m'agrippant le bras, mais je finis par m’évanouir.

Et c’est depuis ce souvenir atroce, que mes parents font tout pour m’éloigner du feu. Ainsi, ma pyrophobie est née. Quoi que je fasse, au contact du feu, mes souvenirs me hantent et je finis paralyser mentalement, l'angoisse me consume, et je revis à chaque fois cette terrible réalité d'enfance, m'ayant terriblement choquée.